Installations sonores

Exposition des installations du 17 au 25 septembre 2022
de 14h à 22h

Activation des installations
les samedi 17 et dimanche 25 septembre 2022

hans beckers

Hans Beckers (°1986) a étudié les arts multimédia à l'école d'art (KASK) de Gand. Son travail est principalement axé sur le son, les installations, la musique et les performances, mais il réalise également des dessins, des gravures et des compositions pour le théâtre, la vidéo et les performances. Dans son travail, il tente de trouver un équilibre entre la musique et les arts visuels. À l'aide d'instruments fabriqués par lui-même, il montre comment des objets qui ne sont généralement pas considérés comme aptes à jouer de la musique peuvent en devenir des instruments. Ses performances sont une combinaison de composition et d'improvisation, où il joue de toute une gamme de matériaux de manière rythmique, mélodique et harmonique.

Sonitum Horarium est une installation sonore dont les instruments sont toutes sortes de sables de déserts provenant de différents continents. Elle dévoile le son fascinant du sable, qui s'écoule dans des sabliers créés spécialement pour cette installation. Chaque sorte de sable a un bruit et un son spécifiques qui sont déterminés par sa texture et le matériau qui le capture. L'installation se compose de deux types d'instruments : un système sonore électronique, et "l'orgue de sable" qui est joué manuellement. Le système sonore alimenté électroniquement est l'instrument qui génère le rythme et le bruit, tandis que l'orgue de sable représente l'instrument mélodique et harmonique. Le sable qui circule dans l'installation accomplit un cycle complet : partant du sablier, il passe par différents systèmes de collecte jusqu'à un bol sur le sol, d'où le sable est ramassé par un système mécanique de chaînes et de cuillères qui le ramène au sablier.

hans beckers 1 hans beckers 2

floris van hoof

Vanhoof travaille dans un genre particulièrement exposé à de fréquentes remises à jour. Dans une réalité digitale créant un nuage de contradictions et de surabondance, il trace sa propre voie. Une voie qui passe par des créations de sons analogiques et la photographie via des choix clairement affirmés : pellicule, film dia, bande son et instruments analogiques. Il s’agit bel et bien des préférences d’un artisan d’avant-garde, d’un penseur qui ne veut pas seulement faire de la figuration, mais cherche plutôt à insuffler l’expression nécessaire à un genre préexistant, tout en se réservant la possibilité de multiples inflexions.

Par leur instabilité, les outils du passé incitent à la réflexion. Ils nous contraignent à trouver des solutions créatives. Pour les maîtriser, Vanhoof développe son propre langage, un langage qui prend forme grâce à la recherche constante de la synergie historique entre photographie, film et musique électronique. Cette démarche pousse Vanhoof à explorer sans cesse de nouvelles connexions, comme le montrent les différents modèles créés et renouvelés par ses soins à l’aide de l’instrument électronique qu’il s’est lui-même fabriqué.

floris vanhoof 1 floris vanhoof 2

pierre bastien

Pierre Bastien (1953, Paris) est un musicien, compositeur, interprète et concepteur de machines musicales en tous genres. Plus connu pour ses instruments en Meccano (un jeu de construction composé de lames métalliques perforées, de vis, d’écrous, d’engrenages, etc.), il est le créateur de plus de 200 machines musicales construites avec des matériaux divers et variés. Pierre Bastien est un créateur passionnant et passionné, expérimentateur aux multiples facettes qui a su créer au fil de ses projets solos et ses collaborations, une œuvre et un univers musical captivant. C’est en 1976 qu’il construit sa première machine musicale. Il remplace alors un musicien absent lors de « la nuit des solos », organisée à Paris par Jacques Berrocal ; afin de biaiser l’idée du solo, il se construit un instrument lui permettant de dialoguer musicalement, tout en étant seul sur scène. Ce sera le début d’une longue série… « Très tôt, je me suis aperçu que j’étais incapable de diriger des musiciens […] Je me suis aperçu assez tôt de cette incapacité, et c’est donc presque naturellement que je me suis tourné vers les machines. »

pierre bastien